Santé : Le prince Al-Waleed ben Khaled dans le coma depuis 2005, l’Arabie Saoudite entre attente et croyance

Le prince saoudien Al-Waleed ben Khaled ben Talal Al Saoud, surnommé le « Prince endormi », est dans un état de coma profond depuis désormais vingt ans, après un grave accident de la route survenu en 2005 alors qu’il était âgé de 18 ans. L’incident s’était produit à Londres, où il poursuivait ses études militaires.
Selon plusieurs sources médiatiques et témoignages partagés sur les réseaux sociaux, le prince aurait récemment manifesté des signes légers de réaction, comme un mouvement de tête ou un clignement d’yeux, suscitant une vague d’émotion dans le royaume. Une vidéo non authentifiée montrant ces gestes a été largement relayée par des membres de la famille royale saoudienne, bien qu’aucune confirmation médicale officielle n’ait été publiée à ce jour.
Depuis son accident, le prince Al-Waleed a d’abord été pris en charge dans un hôpital de Riyad avant d’être transféré, en 2019, dans un palais spécialement aménagé pour ses soins. Il y est suivi en permanence par une équipe médicale dédiée. La décision de poursuivre les soins, malgré un pronostic médical incertain, repose sur des convictions religieuses et familiales fortes. Son père, le prince Khaled ben Talal, s’est toujours opposé à l’arrêt de l’assistance vitale, affirmant que seule la volonté divine peut décider du sort de son fils.
Cette situation a particulièrement retenu l’attention en Arabie saoudite, pays où les questions bioéthiques autour de la fin de vie sont étroitement liées aux interprétations religieuses de la charia. Le cas du prince Al-Waleed, au-delà de l’aspect médical, soulève également des débats sur la foi, la technologie médicale et le rôle de la famille dans les décisions thérapeutiques.
Aujourd’hui âgé de 36 ans, il vit dans l’ombre du faste royal, entre soins intensifs et espoir d’un réveil improbable. S’il demeure inconscient, son cas continue de toucher l’opinion publique et de nourrir les discussions au sein du royaume et au-delà.